La schizophrénie est un trouble psychotique qui est attribué à un individu s’il présente au moins deux symptômes fondamentaux : délires, hallucinations, désorganisation de la pensée et/ou du discours. Les autres symptômes principaux sont un comportement moteur anormal ou fortement désorganisé et des symptômes négatifs. Les délires sont des croyances fixes qui résistent au changement malgré des preuves contradictoires. Il peut s’agir, par exemple, d’une forte conviction que quelqu’un va être blessé par un autre individu, bien qu’il n’y ait aucune preuve que cela soit vrai. Il s’agit d’un délire spécifique appelé délire de persécution, qui est le plus courant. Les hallucinations sont des expériences qui se produisent sans stimulus externe (sans raison ou cause). Elles sont vives et claires, comme une voix qui vous parle et qui n’est pas seulement votre propre pensée intérieure ; c’est ce qu’on appelle une hallucination auditive. La pensée et le discours désorganisés peuvent être assez sporadiques, que la personne saute d’une idée à l’autre, que ses idées n’aient aucun rapport entre elles ou que ses mots ou ses phrases n’aient tout simplement aucun sens. Le comportement moteur désorganisé ou anormal peut être observé sous la forme d’une « sottise » enfantine ou d’une agitation imprévisible. Il peut se manifester par une posture bizarre, une activité motrice excessive, un regard fixe, etc. Les symptômes négatifs sont une diminution de l’expression émotionnelle dans le visage, le contact visuel ou l’élocution et l’avolition, qui est une diminution des activités motivées et autonomes telles que rester assis pendant de longues périodes sans intérêt pour le travail, l’école ou les activités sociales.
Prévalence :
- Les caractéristiques psychotiques de la schizophrénie apparaissent généralement entre la fin de l’adolescence et le milieu de la trentaine ; il est rare qu’elles apparaissent avant l’adolescence.
- Le premier épisode psychotique survient le plus souvent entre le début et le milieu de la vingtaine pour les hommes, et à la fin de la vingtaine pour les femmes.
- La schizophrénie touche moins de 1 % de la population, ce qui signifie qu’elle est assez rare et qu’elle est fortement liée à la génétique.
- Le risque de suicide est élevé chez les personnes atteintes de schizophrénie, car il peut s’agir d’une réaction à une hallucination de commande visant à se faire du mal ou à faire du mal à autrui, et doit être pris au sérieux.
- En général, le taux de schizophrénie est légèrement inférieur chez les femmes que chez les hommes.